Guerre en Ukraine : former des pilotes de chasse sans livrer d'avions à Kiev, le positionnement délicat des pays occidentaux.

Lors de l’interview du président français ce lundi 15 mai 2023, ce dernier a déclaré avoir « ouvert la porte [à l’Ukraine] pour former des pilotes » ukrainiens. Cet accord a été pris par plusieurs pays européens. Le Royaume-Uni a également déclaré qu’il offrirait un entraînement de base à des pilotes ukrainiens.

Les pilotes devront disposer d’une aptitude physique, d’un niveau d’ingénieur et de savoir parler anglais (D’après J.Pellistrandi – rédacteur en chef de la revue Défense nationale). Trois mois de formation seront suffisantes (au lieu d’un an et demi dans le cas d’un débutant) dans le cas des pilotes déjà aguerris (D’après X.Tytelman – rédacteur en chef d’Air et Cosmos). Ces formations se dérouleront à Nancy et à Mont-de-Marsan (Landes). Pour le ministère de la Défense, ces entraînements ont pour but de « former des équipages ukrainiens à la défense et à la survie, au cas où leur appareil serait abattu ». La mise en place de ces entraînements des pilotes ukrainiens est le signe d’une réelle coopération entre Paris et Kiev.

Question de la livraison d’avion : « Le coup d’envoi de cette formation, pourrait-il ouvrir aussi la voie à des livraisons ? » - Paris avait repousser la question de la livraison d’avion militaire en expliquant qu’il faudrait de longs mois pour former des pilotes. Pour E.Macron une éventuelle livraison « serait un débat théorique » et que cela n’était donc pas à l’ordre de jour. L’Ukraine se tourne donc vers des avions (F-16) produit dans 25 pays et dont il existe des milliers d’exemplaires dans le monde. Le pays souhaiterait obtenir une cinquantaine d’avions, car ce sont des avions au cout modéré et polyvalent.

Plusieurs pays européens tels que les Pays-Bas se sont portés volontaire pour livrer les avions, mais aucun des pays n’a encore pris la décision de transférer ces appareils. La situation est donc figée.  Cependant, 2 pilotes ukrainiens ont poursuivi une formation sur des simulateurs aux Etats-Unis. Pour X.Tytelman, la solution serait alors d’adapter et d’intégrer des nouvelles technologies sur les avions soviétiques que dispose l’Ukraine.